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Poésies
Quelques vers, de la prose mais surtout des mots pour exprimer un instant, une idée, une émotion…
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Par Danielle-R le 23 Mars 2017 à 17:12
Aurore contemplative
Qui braie
Le long des haies,
Mordille les œillets,
Les graines et les haies,
Piétine les broussailles ?
Qui joue la demoiselle,
Aux ailes bleu du ciel ?
Vol intemporel,
Image d'aquarelle
Dans un champ de rocaille.
Qui, en sabot
Porte tricot,
Joli calicot,
Fleur coquelicot,
Et chapeau de paille ?
Qui,
De bon matin,
Trottine
Sur le chemin ?
Au crépuscule,
Taquine
Les campanules ?
Au point du jour,
Clopine
Dans la cour ?
Adonie ? L'ânesse grise, au pré broutant.
Adélia ? Fluette libellule, déesse de l'étang.
Adeline ? Douce princesse, que j'aime tant.
Voici l'aurore contemplative.
© Mars 2017 - Danielle REHN - Tous droits réservés
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Par Danielle-R le 12 Novembre 2016 à 17:44
Cèpes, girolles
Trompettes des morts,
Rosés des près...
Riche,
Est la terre d'automne.
Exquises feuilles folles
Pourpres et or
Diaprant joliment le décor
Passant le pré,
Elfes et trolls
Saluent l'honorable roi
Aux augustes bois,
Il rée,
Court, affole
Les biches conquises,
Soumises.
De la rosée au crépuscule
Quiétude et silence
Capitulent.
Dérive, alentour !
L'amour,
Aux cris de guerre,
Déchire l'univers.
C'est le brame du cerf.
L'appel adultère
Du mâle princier...
Près de son père,
La fillette au panier
Frissonne de peur.
Elle pleure,
Se désole...
Ses girolles tapissent le sol.
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Par Danielle-R le 9 Octobre 2016 à 16:53Au jardin d'Éléonore,Un jeune doryphoreAux élytres rayées d'or,Prisonnier d'une amphorePavoisant le décor,Semble mort.Ou peut-être qu'il dort ? L'obscurité règne encore. Timide est l'aurore. Les pas de la fillette explorent Le sol gris du corridor. Sans bruit, elle sort, Court vers son trésor, Le beau Nabuchodonosor... Dans sa cité babylonienne, L'insecte peine À entrevoir les cieux. Aspirant à vivre Le prince des lieux, De liberté s'enivre. À la fillette divine, il se livre. Charitable, elle le délivre. "Illustre ravageur des potagers, Entends ma prière : Auprès du jardinier, il y a danger. Délaisse les pommes de terre, Brise ton désir En un dernier soupir, Et sur le chant du rossignol, Prends ton envol." Confiant son esprit À l'enfant qui le prie, Le prince bicolore, À la raison se plie. Ailes au vent, il oublie Les belles décoiffées, Les belles échevelées.
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Par Danielle-R le 1 Juillet 2016 à 14:43
Hôtes des rivières,
Amis des nénuphars,
Gardons et carpillons
Insouciants, se prélassent.
Foulant la terre
Sous l’œil des canards,
Quatre bottillons
Timidement s’enlacent.
Aux petits de la brème
Des bulles de « je t’aime »,
Et pour Lucie qui m’aime,
L’ébauche d’un poème.
La canne du pêcheur plie.
L’écervelé sous l’eau oublie
La dure leçon
De l’hameçon.
Tourbillon
Autour du bouchon vermillon...
Scélérate,
L’ondine sous l’eau appâte.
Leurre d’un festin
Pour l’animal peu malin !
Chagrin pour Lucie !
Le gain pose souci…
Devant la triste proie,
D’effroi, sa voix larmoie.
« Lubin, écoute ton cœur,
Et viens-t-en cueillir les fleurs » !
Le gardon bien mignon
Rend l’hameçon polisson...
Douce est la chanson
Libérant le poisson.
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Par Danielle-R le 3 Juin 2016 à 08:39
Ode à l’Amour
Coule, coule ruisseau...
Ce jour, nul autre bataillon,
Qu’un vol de papillons,
Ne flattera l’onde de ton eau.
Envol séduisant d’amants,
Aux ailes mêlées,
Courtisant l’azur ensoleillé
Sous la caresse du vent.
Ils rêvent de beaux paysages,
De longs voyages
Au-dessus de la terre,
Où règne la lumière.
Tendres bises
Et langoureux baisers
N’auront de mises
Que le désir d’aimer.
L’onde du ruisseau,
À ce jour, troubadour,
Murmure, sans détour,
La prestigieuse alliance.
Entre ciel et flots,
L’élégance mire sur l’eau,
La substantielle danse…
Ode céleste, aubade à l’Amour !