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Par Danielle-R le 9 Mai 2016 à 17:41
Cher(e)s ami(e)s
Parce que la vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille, ce poème revêt une certaine tristesse....
Carillonneur
En pleurs !
Une âme se meurt…
Empire de rien
Pour le vieux chien.
Désert des lendemains.
Embargo sur la maison,
Désertion,
Désaffection.
Orgueilleuse mutinerie
D’âmes grandies,
La pensée à l’oubli.
Capricieuse jeunesse,
Empressée d’allégresse
Récusant la vieillesse.
Rompue la laisse.
La corde blesse.
Détresse...
D’autres chemins
Pour l’enfant et le chien...
Plus rien en commun.
Éclipsés, grâce des mots
Et chemins vicinaux... !
Place aux réseaux sociaux.
Adieu jeux de cache-cache...
L’abandon sans panache,
A brisé les attaches !
Un matin chagrin,
Dans sa niche, le chien,
Solitaire, s’est éteint.
Dérisoire œuvre d’art
Que cette image
Sans partage !
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Par Danielle-R le 27 Mars 2016 à 10:02
Habillé de vert,
Coiffé de rouge,
Bec au sol,
Picasse le pivert.
Vers et fourmis,
À leur destin soumis,
Caressent la terre…L’oiseau picore…
Sa nichée dort
Sur l’arbre mort.
Bref ricanement sonore !
Eléonore
Aux boucles d’or
Délaisse ses trésors.Qu’il est beau
L’oiseau
Derrière le carreau !Le bec pointu
Creuse le bois vermoulu
De la branche ténue.
Envol soudain !
Au loin,
Se détache
L’ombre du félin.Long vol
Plané, sinueux,
Devant les yeux
De la fillette
À la dînette.
Minute folle !
Deux âmes caracolent…Adieu, vers et lucioles !
L’oiseau de pluie*
Rejoint le nid
Et sa mitraille de cris.
À l’entresol,
Ravie,
L’enfant sourit
À cette goutte de vie.* On le dit : « Tiens le pivert cogne dans l'arbre, le pivert a soif, il va pleuvoir ».
© Mars. 2016 - Danielle REHN - Tous droits réservés
Reproduction interdite selon le Code de la Proprièté Intellectuelle.
© Photo : Nizha2
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Par Danielle-R le 24 Février 2016 à 12:01
Derrière la roche
S’approche
La fillette à la chèvre.
Guillerettes, les lèvres
De l’enfance
Chantent l’insouciance,
Celles de l’animal
Prennent le chenal
Des fleurs des champs.
Toutes deux avancent
Vers la femme en partance…À quai, en rade sur l’eau,
Repose son bateau.
Combien de printemps
Déjà ?
Ni voile ni rame
Pour cette âme
Mouillée de larmes,
Cette femme
Perdue des ans,
Accrochée au ponton
Des saisons…
Sur le fil de l’ennui
Défilent les rêves
D’une vie qui s’achève.Puis c’est l’abordage !
Les yeux hagards
Accostent le phare…
Lueur d’espoir
Pour les vieilles mains
Aux doigts noués.
…Oracles
Ennoblis !
… Miracle !
Abjurant le mal,
Les phalanges engourdies
Infidèles au tricotage,
Sur le pelage
De l’animal,
Enfin se délient.
Exquises caresses !
Tendresse !Ce poème est-il d’un autre temps ?
Vieillesse d’hier ou d’aujourd’hui où donc s’étiole ton regard… ?© Fév. 2016 - Danielle REHN - Tous droits réservés
Reproduction interdite selon le Code de la Proprièté Intellectuelle.
© Photo : Nizha2
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Par Danielle-R le 18 Janvier 2016 à 17:50
À la porte d’Élodie,
La douceur d’un bruit…
Une symphonie,
Toujours la même,
Elle l’aime.
Ronronnement…Le voile maudit
Jamais ne s’enfuit…
L’ombre nuit
À sa vie.
Miaulement…
Empathie.Nulle étoile ne luit
Pour les yeux de nuit…
Qu’une invisible lumière,
La même qu’hier,
Refrain de demain,
Amour du jour.
Attachement…Bâillement,
Étirement,
D’une ombre dans le noir.
Sur la balançoire,
L’enfant tend les bras
Vers la boule de poils,
Breuvage de foi
Graal
D’où jaillit son paradis.
Apaisement…© Janv. 2016 - Danielle REHN - Tous droits réservés
Reproduction interdite selon le Code de la Proprièté Intellectuelle.
© Photo : Nizha2